5 choses à savoir sur le désamiantage de navire

Désamiantage de navire

Le désamiantage de navire est une opération cruciale dans le cadre de la rénovation ou la démolition de bateaux contenant des matériaux amiantés. L’amiante, un matériau autrefois largement utilisé pour ses propriétés isolantes et résistantes au feu, s’est avéré extrêmement nocif pour la santé humaine. Compte tenu des risques élevés associés à l’exposition à l’amiante, il est essentiel de maîtriser les étapes clés du désamiantage d’un navire et les réglementations en vigueur. Découvrez dans les prochaines lignes 3 choses à savoir sur le désamiantage de navire.

Identifier et repérer l’amiante

Avant toute opération de désamiantage, il est nécessaire de réaliser un repérage et un diagnostic amiante qui permettent de localiser. Il faudra évaluer la présence d’amiante dans les différents éléments et espaces du navire. Avant d’entamer le processus de désamiantage navire, les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante sont identifiés.  En effet, les cloisons en amiante-ciment, les dalles de sol, les joints de dilatation et bien d’autres sont susceptibles d’être amiantés. Ce repérage permet aussi d’établir un plan de gestion et de prévention des risques liés à l’amiante. Il doit être effectué par un opérateur de repérage certifié et compétent.

Les différentes étapes du désamiantage

Le processus de désamiantage d’un navire comprend plusieurs étapes clés :

  • confinement des zones contaminées ;
  • retrait des matériaux amiantés ;
  • transport et élimination des déchets ;
  • décontamination et vérification.

Le confinement des zones contaminées vise à isoler les espaces contenant de l’amiante afin de protéger le personnel et l’environnement. Il est assuré par la mise en place d’installations spécifiques telles que des cloisons étanches et des sas dépressurisés.

De plus, les opérateurs de désamiantage, équipés de combinaisons et de masques appropriés, procèdent au retrait des éléments suspects. Cette opération doit être réalisée selon des méthodes strictes pour éviter la dispersion des fibres d’amiante dans l’air. Les matériaux retirés sont conditionnés dans des emballages adaptés (sacs étanches, big bags, etc.). Ils sont ensuite transportés vers des centres de traitement spécialisés où ils seront stockés ou éliminés conformément aux réglementations en vigueur.

 Une fois les travaux de retrait achevés, les surfaces et matériels ayant été en contact avec l’amiante doivent être soigneusement décontaminés. Des contrôles réguliers de l’atmosphère peuvent être effectués pour s’assurer du bon déroulement des opérations et de l’absence résiduelle de fibres d’amiante.

Formation et certification des professionnels

Pour exercer une activité de désamiantage, les entreprises et les individus doivent disposer d’une certification particulière. Cette certification est attribuée après un processus rigoureux qui comprend la vérification des compétences techniques, des moyens matériels et humains, ainsi que la mise en place de procédures internes de contrôle qualité. Le personnel intervenant sur un chantier de désamiantage doit également suivre une formation spécifique en matière de sécurité et de protection de la santé.

Exigences techniques pour les travaux de désamiantage

Les opérations de désamiantage doivent être réalisées conformément à un cahier des charges précis et détaillé, établi par le donneur d’ordre et validé par l’autorité compétente. Ce cahier des charges doit notamment prévoir les méthodes d’intervention, le niveau de confinement requis, les moyens de protection et d’équipement du personnel. Il prend aussi en compte les mesures de contrôle de l’exposition aux fibres d’amiante. Les entreprises de désamiantage sont également tenues de respecter les normes de sécurité et d’hygiène en vigueur sur le site d’intervention (port, chantier naval, etc.).

Gestion et élimination des déchets amiantés

En France, la gestion des déchets contenant de l’amiante est soumise à une réglementation spécifique qui impose entre autres :

  • le transport des déchets par des véhicules adaptés ;
  • l’enregistrement des mouvements de déchets ;
  • la traçabilité des déchets depuis leur production jusqu’à leur traitement final.

Les déchets amiantés doivent être stockés ou éliminés dans des installations agréées par l’État et conformes aux normes environnementales en vigueur.